Qui est concerné par le dépistage du cancer de prostate ?

En l'absence de dépistage du cancer de la prostate organisé, l'ANAMACaP encourage tout homme à doser son PSA à partir de 50 ans

Qui est concerné par une détection précoce ?

L’ANAMACaP conseille à tout homme de demander à son généraliste un première prise de sang par test de PSA dès 50 ans, cela permet à minima d’obtenir une courbe de suivi dans le temps. En cas de facteurs de risque, il est préférable de débuter une surveillance dès 40 ou 45 ans (facteurs génétiques, origine antillaise ou africaine).
Fin 2022, la Commission européenne a recommandé aux pays membres de lancer des programmes de dépistage du premier cancer de l’homme.  r

 

Le dépistage du cancer de la prostate :

Aujourd’hui, il n’existe pas de dépistage organisé, c’est-à-dire collectif, du cancer de la prostate en France, contrairement au cancer du sein, du colon ou du col de l’utérus. Effectivement, selon les autorités de santé, le bénéfice du dépistage du cancer de la prostate n’est pas aujourd’hui clairement démontré.
Les recommandations actuelles sont de proposer un dépistage individuel pour les patients ayant des symptômes et non un dépistage collectif basé sur le PSA chez les hommes sans symptômes, même en cas de facteur de risque génétiques.
Un des arguments des autorités de santé est la faible performance du test PSA. Pourtant, mathématiquement (formule de Bayes utilisée pour évaluer la performance des tests diagnostiques) les performances du test PSA sont meilleures chez les hommes sans symptômes ou ayant des facteurs de risque en particulier génétiques. 70% des hommes de 70 ans ont déjà fait au moins un test de PSA alors que ce test serait plus pertinent dès l’âge de 50 ans (source étude Observapur).

Le premier cancer de l’homme est une maladie silencieuse qui évolue lentement : le dépistage de la maladie chez un patient asymptomatique est donc une démarche individuelle que l’ANAMACaP encourage. Il suffit d’en faire la demande auprès de son médecin de famille.
Un cancer de la prostate diagnostiqué précocement, avant l’apparition des symptômes, se soigne généralement très bien (il peut-être guéri dans 95 % des cas s’il est détecté à temps), et permet un moindre impact sur la qualité de vie.

Comment se passe le dépistage du cancer de la prostate ?

Actuellement, pour dépister le cancer de la prostate, deux examens permettent d’alerter sur une éventualité de cancer : le dosage du PSA et le toucher rectal (discuté pour les formes localisés).
Il convient d’aborder dans un premier temps le sujet du dépistage du cancer de la prostate avec votre médecin généraliste (ou votre urologue) lors d’une consultation de routine. Après vous avoir expliqué les avantages et les inconvénients du dépistage du cancer de la prostate, il fera le point sur vos facteurs de risque éventuels, les pathologies qui vous concernent et votre état de santé général.
Selon ces éléments, il pourra vous suggérer d’effectuer une mesure de votre taux de PSA, via une prise de sang, et de procéder à un toucher rectal. Si les résultats d’au moins un de ces examens comportent des anomalies, le médecin généraliste vous orientera vers un urologue qui rechercha l’origine de ces anomalies en proposant dans un premier temps de réaliser une IRM.

 

NB : une augmentation du PSA ne signifie pas nécessairement la présence d’un cancer mais d’un trouble de la prostate.

Le diagnostic du cancer de la prostate

En cas de PSA ou de toucher rectal pouvant laisser supposer un cancer, une IRM sera réalisée suivie ou non d’une biopsie.
L’IRM a pour objectif de repérer d’éventuelles lésions sur les images délivrées par la machine et de juger de la probabilité qu’elles soient cancéreuses. En fonction de ces données, l’urologue jugera de la nécessité de faire ou non une biopsie.
Cette ultime étape est la seule pouvant certifier de la présence d’un cancer. Le diagnostic de cancer ne sera formellement établi qu’après analyse en laboratoire du tissu prostatique prélevé lors des biopsies.

Le cancer de la prostate est parfois découvert fortuitement, suite, par exemple, à l’analyse des tissus prostatiques retirés lors d’une chirurgie de l’hypertrophie bénigne (adénome).

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Mise en ligne en octobre 2024

 

Avis de la commission européenne : https://www.consilium.europa.eu/fr/press/press-releases/2022/12/09/council-updates-its-recommendation-to-screen-for-cancer/