Manger bio, est ce vraiment mieux ?

C’est vrai, les produits bio sont plus chers que les non bio. Mais quand le Dr Laporte parle, dans son livre en référence ci-dessous, des produits bio, il parle uniquement des aliments bruts : fruits, légumes, oléagineux, œufs… Les produits ultra transformés, « blancs » bio,… ne sont pas meilleurs pour la santé sous prétexte qu’ils sont bio. Bio n’est pas synonyme de sain, ni de diététique, ni d’équilibré.
Pour le coût de votre panier, vous pouvez contrebalancer vos achats de bio en limitant vos achats de produits « plaisir » non indispensables au fonctionnement du corps : biscuits, brioches, sauces industrielle, bonbons, chocolat au lait, sodas, jus de fruits, céréales du petit déjeuner, plats préparés ultra-transformés, produits laitiers en trop grande quantité, préparations fromagères, etc. Souvent, ce sont des produits, non essentiels pour la santé, que l’on achète par habitude et que l’on pourrait raisonnablement supprimer.
La difficulté, quand on mange, au moins, une part de légume à chaque repas, ce sont les résidus de pesticides et les métaux lourds. Le mélange de pesticides à faibles doses peut poser des problèmes de santé (effet cocktail). Alors, si vous achetez des fruits ou légumes non bio vous les épluchez pour éliminer une partie des pesticides mais vous vous privez d’une partie des vitamines, minéraux et, parfois, de la moitié des antioxydants qui se trouvent dans la peau.
Les fruits et légumes sont plus ou moins chargés en pesticides. Il est donc plus ou moins intéressant de les consommer bio : par exemple, les cerises, pamplemousse, pêche/nectarine, pommes, raisin, fraises, etc. le sont beaucoup plus souvent, mieux vaut donc les acheter bio, que les kiwi, asperges, brocoli… qui sont peu contaminés (cf.l’analyse détaillée de l’UFC-Que-Choisir d’aliments issus de l’agriculture conventionnelle réalisée par la Direction Générale de l’Alimentation et la Direction Générale de la Concurrence de la consommation et de Répression des fraudes sur Quechoisir.org).
Rappelons que l’on n’est pas seulement ce que l’on mange, mais aussi ce que l’on bouge, respire, pense et ressent. Nous pouvons agir sur ce que nous mangeons. Il n’est jamais trop tard pour choisir de bien s’alimenter.
D’après le livre du Dr Cyril Laporte et Pierre Joyeau, La nouvelle révolution alimentaire, ce dont l’homme a réellement besoin, éd. Mango, 2020, pp.82 et suivantes.