aprés le traitement

Bonjour « jean73mi »,

En prenant connaissance de votre commentaire, j’ai repensé à la fin de mon traitement qui comme pour vous, s’était très bien déroulé et après avoir été chaleureusement entouré au cours de ces séances quotidiennes, j’ai éprouvé moi aussi une certaine forme de regrets, non pas en raison de la fin du traitement proprement dit mais bien plus en raison du fait que je ne serais plus entouré comme j’avais pu l’être au cours de cette thérapie, bref, j’avais envie d’y retourner, c’était mon rendez-vous journalier avec une équipe motivée qui savait prodiguer conseil, avec générosité et bienveillance, maniant humour et joie de vivre.

Je garde de cette période d’excellents souvenirs mais sachez que j’étais aussi très heureux de terminer ces séances [i](c’était en 2013)[/i] et fort heureusement pour moi, le résultat fut au rendez-vous puisqu’aucune récidive n’a été détectée depuis.

Je ne pense pas que la dépression, comme vous l’évoquez, soit le symptôme clinique approprié, simplement je crois que dans le parcours qui est le nôtre, nous sommes en définitive bien seul face au mal qui nous frappe et le fait de rencontrer une équipe qui vous prend en charge au quotidien, avec gentillesse, professionnalisme et humanité, contribue pour beaucoup à notre bien-être et augmente considérablement le facteur de réussite dans la thérapie proposée.

Si je puis me permettre, ne laissez pas la morosité vous envahir, pensez bien plus aux résultats espérés tout en ayant toujours une petite pensée pour ces médecins et leurs équipes qui s’acquittent de leur mission avec une abnégation sans faille.

Bonsoir « jean73mi », bonsoir toul’monde !

Chez-moi, c’est plutôt l’hormonothérapie qui me fragilise psychologiquement.
J’ai été diagnostiqué il y a maintenant deux ans.
J’ai subi pour traiter ce cancer, 6 anesthésies. Je suis sous hormono depuis 18 mois et je viens de terminer ma radiothérapie de rattrapage.
J’avoue être également sous l’emprise de quelques moments de blues, pour peu qu’on vienne titiller ma boîte à émotions.
Mon oncologue souhaite que je poursuive encore 1 an mon hormonothérapie et la perspective d’avoir à me battre encore contre ces effets secondaires ne m’enchante pas beaucoup… Mais bon, si la guérison est à ce prix que ne ferait-on pas ?
Amicalement

Bonjour « jean73mi »,

Ce sentiment de tristesse qui vous a submergé à la fin de vos séances, où l’on se sent en quelque sorte abandonné, seul face à la maladie, peu de personnes en parlent ou l’évoquent sur les forums, quel que soit le protocole engagé du reste, alors que cette sensation de mal être est beaucoup plus fréquente qu’il n’y paraît même si elle est souvent enfouie au plus profond de soi.

C’est à mes yeux, une réaction saine et normale et c’est pourquoi j’avais tenu à vous faire part de mon expérience puisque qu’elle s’apparentait un peu à la vôtre et tant mieux si j’ai pu par mes propos, vous apporter un peu de réconfort.

Avant de répondre aux questions que vous me posez, sachez que dans mon cas et avant mes séances de radiothérapie qui ont eu lieu en 2013 [i](38 séances),[/i] j’avais déjà subi [i](à l’âge de 60 ans),[/i] une prostatectomie radicale en 2009.

En ce qui me concerne, s’agissant de la radiothérapie, les quelques effets secondaires qu’il m’a fallu éprouver, furent très limités [i](coliques ou diarrhées essentiellement, besoin d’uriner plus souvent eu cours de cette période mais rarement la nuit),[/i] autrement dit, un traitement parfaitement supportable.

Toutefois, sachez que le retour « à la normale » est assez long suivant ce que m’avait indiqué mon médecin oncologue et dans mon cas, il aura fallu environ un an.

Au sujet du taux de P.S.A., là encore le résultat peut varier d’une personne à l’autre et dans mon cas, en l’espace de six mois [i](entre deux visites espacées de trois mois : oncologue et urologue),[/i] celui-ci est descendu[i] (j’étais à 0.310 avant séances)[/i] à 0.090 puis à 0.050, à 0.020 pour remonter à 0.070 un an après, phénomène [i](remontée du taux)[/i] que n’expliquent pas les médecins mais qui se vérifie fréquemment, pour redescendre ensuite.

Le fait est que mon taux est bien redescendu à 0.020 trois mois après, pour se maintenir à présent à 0.010 avec un contrôle tous les six mois et ce, sans aucun traitement complémentaire.

Enfin pour conclure, sachez que le mot récidive est banni de mon vocabulaire, car s’il est une chose que j’ai apprise au cours de ces dernières années pour aborder sereinement les prochaines étapes de la vie, c’est de faire preuve de patience tout en étant encore bien plus qu’avant, à l’écoute de soi et du monde qui nous entoure.

Faîtes du temps qui passe un allié bienveillant ! Autrement dit, bougez, sortez, rencontrez vos amis, faites-vous plaisir, bref, souriez à la vie, elle vous accompagne !

Permettez-moi de vous souhaiter une heureuse année nouvelle, enrichissante, pleine d’espoirs et de joies inattendues.

Toutes mes amitiés, Francesco