Estimer la probabilité de rechute et protocole AFU-GETUG 20

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    Emmanuel Deux
    Participant

    Diagnostiqué Gleason 7, j’ai subi une prostaectomie radicale en juin dernier. En août, PSA indétectable, mais le compte-rendu d’examen fait apparaître une « infiltration tumorale de la vésicale droite ». Je suis donc classé « haut-risque » (pT3b Nx R0) et mon chirurgien me propose de ce fait de participer à un protocole de recherche AFU-GETUG 20. Si j’accepte, on tirera au sort le camp dans lequel je jouerai : Soit surveillance active, c’est-à-dire la même chose que si je n’accepte pas de participer au protocole, soit traitement hormonal pendant 2 ans. L’étude a en effet pour objectif d’évaluer l’efficacité d’un traitement hormonal « adjuvant », (Eligard 45mg) chez les patients classés comme moi à haut risque de rechute après prostatectomie totale. Il s’agit en fait de bloquer la production de testostérone pendant 2 ans. L’idée de l’étude est de prendre un traitement préventif, sans attendre une remontée du PSA.

    Sur le principe, je serais évidemment très content de faire avancer la science, mais du point de vue personnel, il s’agit d’une décision difficile à prendre. Il y a évidemment une chance sur deux pour que cette décision ne change rien (si je suis tiré au sort « surveillance active » sans traitement hormonal), mais dans l’autre cas, j’ai d’un côté une possible augmentation de mon espérance de vie, et de l’autre côté l’assurance d’une qualité de vie moindre, les effets secondaires d’un blocage de testostérone n’étant pas neutres.

    Je suis preneur de conseil de la part de quiconque serait passé par là. J’aimerais bien aussi en savoir davantage sur la probabilité de rechute pour quelqu’un dans mon cas. Je suis donc preneur de publications ou article de synthèse sur le sujet (je sais bien que la question n’est pas facile : difficile de dire, par exemple, si une étude statistique menée aux US dans les années 90 est pertinente en France en 2015).

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  • papipoun
    Participant

    Bonsoir Emmanuel Deux,

    [b]Probabilité de rechute ???[/b]

    Pour un cancer un peu plus avancé que le vôtre, mon oncologue radiothérapeute estime que j’ai une chance sur deux d’en guérir.
    – Prostatectomie radicale en mai 2014 ;
    – Gleason 7 (4+3), avec moins de 10 % de cellules de grade 5 ;
    – le classement de ma tumeur était « pT3.b N1 M0 » (1 vésicule et 2 ganglions sur 4 étaient déjà atteints) ;
    – deux mois après la prostatectomie, mes PSA n’étaient descendus qu’à 0,09 ;
    – l’hormonothérapie (Enantone) a été mise en place en suivant, pour une période 2 ans (les PSA sont depuis indétectables) ;
    – la radiothérapie de rattrapage va débuter à la fin de ce mois.
    Mon oncologue est-il optimiste et/ou essaye-t-il de ne pas m’effrayer ?
    Qu’importe…, mes 58 ans et mon bon état de santé par ailleurs, mon instinct de survie et le sport que je n’ai jamais lâché vont lui donner raison…

    Dans votre cas, le fait d’avoir des PSA indétectables deux mois après votre opération est de bonne augure.
    Cela laisse supposer qu’aucune ou très peu de cellules malades sont toujours actives chez-vous.
    De quoi est composé votre score de Gleason 7 ? S’agit-il d’un « 4+3 » ou d’un « 3+4 » (cas plus favorable) ?
    Pourquoi le curage ganglionnaire n’a-t-il pas été réalisé lors de votre PR ? Une cotation « N0 » aurait été plus rassurante qu’une « Nx »…

    [b]Participer ou pas au protocole AFU-GETUG 20 ???[/b]

    J’en conviens, la prise de décision n’est pas simple…
    Pour vivre les effets pervers de la privation androgénique, dans votre cas (PSA indétectables) je me cantonnerais bien à la surveillance active.
    Avec un contrôle PSA tous les 3 mois, vous détecterez très rapidement toute velléité de la maladie et agirez en conséquence.
    Ceci dit, je vous fais part de mon retour d’expérience sur l’hormono :
    – la perte de libido perd de son importance si les bandelettes neuro-vasculaire n’ont pas été préservées lors de la PR… ;
    – l’activité sportive quotidienne aide bien à surmonter les « coups de mou » tant physiques que psychologiques ;
    – elle est une bonne réponse pour lutter contre la prise de poids et paraît-il pour contrer l’ostéoporose ;
    – à activité physique constante et à cause de la baisse du métabolisme, il faut réduire la prise alimentaire pour ne pas grossir ;
    – à part les médicaments hypnotiques, je n’ai par contre rien trouvé d’efficace pour mes troubles du sommeil…

    Amicalement

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