58 ans – Adénocarcinome localement avancé en cours de traitement

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  • #153334
    Christian
    Participant

    Bonjour tout le monde,

    Bientôt 58 ans, marié et papy depuis peu, j’ai longuement hésité à vous faire part de mes petits ennuis.
    A quoi bon m’épancher sur mon sort ? Ma petite guéguerre ressemble tant à celles que beaucoup d’entre-vous mènent déjà…
    Si ces quelques lignes ne vous apportent pas grand-chose, elles me permettront à minima d’expectorer mes ressentis, mes craintes comme mes espoirs de guérison. Un peu comme chez le psy où on tente de cracher ses toxines et son mal-être pour se sentir plus apaisé.
    Vous aurez peut-être aussi quelques éléments de réponses au questions que je me pose encore et ce, malgré tous les témoignages et autres conseils que j’ai pu lire ici…

    [b]Petit historique :[/b]

    – Octobre 2005 : 48 ans – PSA à 1,02 – Trop cool, pil-poil entre 0 et 4… et puis d’ailleurs c’est quoi les PSA (à part un constructeur auto) ?

    – Avril 2010 : 53 ans – PSA à 1,92 – Mon toubib ne s’inquiète pas. Moi non plus, d’ailleurs je pète la forme.

    – Janvier 2014 : 57 ans – PSA à 16,3 – Tous les autres dosages (cholestérol, glycémie, etc.) sont toujours nickel-chrome.
    Mon médecin référent fronce quand-même ses sourcils et me dirige vers un urologue.
    A partir de là, les examens vont s’enchaîner en cascade :
    . L’échographie de la prostate ne révèle rien d’anormal, si ce n’est un début naturel d’hypertrophie.
    . La biopsie révèle une quinzaine de prélèvements positifs (Gleason 4+3) sur les deux lobes.
    . L’IRM met en évidence une large plage tumorale intéressant la quasi-totalité du lobe gauche.
    Il y a franchissement de la capsule et envahissement de la partie inférieure de la vésicule gauche.
    Une lésion suspecte est visualisée dans le lobe droit mais sans extension.
    Pas d’adénome repéré en périphérie.
    . La scintigraphie osseuse ne laisse rien suspecter.
    Ce diagnostic de cancer, a claqué comme un coup de tonnerre. Je suis moralement dévasté, j’ai la tête dans le seau. Je me sens trahi.
    . J’ai toujours fait du sport (footing presque tous les jours – plus de 4000 km/an), abdos, pompes, tractions, tout ça quoi…
    . Je n’ai jamais fumé, diététique stricte (pas de charcuterie, très peu de viande rouge, légumes verts et poisson, pas de sucreries, IMC à 19/20)…
    . Aucun cas similaire diagnostiqué dans le cercle familial…, mais alors : pourquoi moi ? Qu’est-ce que j’ai raté ?
    C’est trop injuste. Oui, j’en veux à mon médecin référent (contrôle des PSA trop espacés) et à la terre entière.
    Les séquelles que le chirurgien m’annonce, me paraissent horribles : adieu mon identité de mec et bonjour l’humiliation des fuites urinaires.

    – Mai 2014 : prostatectomie radicale et comme prévu, sans préservation des bandelettes (j’ai pris l’option vie « sécurité maximale »).
    L’analyse du champ opératoire est inquiétante : les ganglions retirés et le col de la vessie étaient déjà contaminés par des cellules malades.

    – Juin 2014 : PSA à 0,09 deux mois après l’opération. Ce résultat n’est pas bon non plus, il confirme l’examen anatomopathologique.
    Mon cancer a été dépisté trop tard pour que je puisse prétendre à un pronostic favorable.
    Il porte à cette heure la douce qualification de « pT3.b pN1 – Grade 5 ».
    je vais devoir passer maintenant, par les cases « hormonothérapie » et « radiothérapie ».
    C’est mon deuxième coup de bambou : les effets secondaires de l’hormonothérapie m’effraient, je suis anéanti.
    Soudain ma propre mort prend un visage palpable. Sa perspective devient concrète et brutale.
    Elle a perdu son caractère abstrait et « hypothétique » pour rejoindre l’inéluctable. Ça m’est insupportable.
    Son image se dresse là devant moi, comme un mur, une réalité. Elle est une évidence que j’ai à ce jour toujours réussi à me cacher.

    – Juillet 2014 : Je débute l’hormonothérapie (Casodex pendant 15 jours puis injections d’Enantone) durée prévue de 18 mois à 2 ans…
    Il faut attendre la meilleure récupération possible au niveau continence, pour commencer la radiothérapie.

    – Janvier 2015 : les PSA sont toujours indétectables (< 0,02ng/ml) depuis la mise sous privation hormonale. Je revois mon oncologue-radiothérapeute dans quelques jours pour refaire le point. [b]J'ai la rage et je veux gagner cette bataille, pour mettre toutes les chances de mon côté :[/b] - J'ai repris le footing et le sport d'endurance en général, deux mois après ma prostatectomie. Bien-sûr j'ai révisé à la baisse mes exigences dans le domaine, j'ai par exemple dû surseoir à mon projet de marathon. - Je stabilise mon poids à ce qu'il était avant (60/61 kg) mais je dois pour cela surveiller encore plus mon alimentation. - Je poursuis toujours la rééducation périnéale pour arriver à contenir les quelques 20 millilitres que je perds toujours pendant mes footings. - Pour conserver au mieux ce que vous devinez, j'ai opté pour l'option "vacuum". - J'avale tous les jours des extraits de grenade en gélules et tous les 3 mois de la vitamine D. - Je me bats aussi contre une hypertension artérielle, que les médecins ont du mal maintenant à contenir depuis ma mise sous Enantone. [b]Mes interrogations :[/b] 1- A-t-on déjà relevé des cas d'hypertensions artérielles résistantes (ou pas) aux traitements habituels, provoquées par l'hormonothérapie ? 2- Est-il vrai que l'efficacité des bandelettes posées pour contrer l'incontinence d'effort, était compromise après une radiothérapie ? 3- Une hormonothérapie prolongée (2 ans) en complément de la prostatectomie et de la radiothérapie, aide-t-elle à éradiquer définitivement la maladie ? 4- Fait-on des progrès sur le front des médicaments intra-urétraux, pour remplacer les injections dans les corps caverneux ? Grand merci à vous tous pour vos témoignages, vos conseils et tout le temps que vous consacrez pour nous venir en aide. Ça me permet d'en savoir beaucoup plus sur le mal qui me grignote, ça me donne aussi beaucoup de force pour envisager un avenir un peu moins sombre... Papipoun

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    • Gérard
      Participant

      Bonjour Papipoum,
      Je témoignerai uniquement à propos de la radiothérapie.
      L’appareillage moderne (RCMI Radiothérapie Conformationnelle à Modulation d’Intensité) est de nature à préserver les organes voisins.
      L’objectif est de casser l’ADN des cellules cancéreuses qui alors ne se reproduisent plus contrairement au autres cellules du corps.

      La difficulté est de savoir où diriger le rayonnement!

      Dans votre cas, comme la prostate n’est plus là il faut savoir où est l’activité résiduelle si elle existe. Ce qui me conduit à dire qu il m’étonnerait que la radiothérapie soit pour l’instant pertinente.
      Vous êtes actuellement sous blocage hormonal.
      Dans mon cas (cancer localisé n’ayant pas dépassé la capsule) la radiothérapie avait été prescrite 1 mois après le début du blocage hormonal. Mais la cible était bien identifiée.
      Bon courage.
      GéGé

    • Christian
      Participant

      Bonjour GéGé et merci pour votre réponse [:)] !

      J’ai cru comprendre que les rayons seront ciblés au niveau et autour de la loge prostatique ainsi que sur le col de la vessie. Le but est d’éradiquer si possible les dernières cellules malades locales, puisque mon PSA n’est pas tombé à zéro après la prostatectomie radicale.
      Ce n’est pas ça qu’on appelle « radiothérapie de rattrapage après prostatectomie » ?

      Avant ça, je vais demander la pose d’une bandelette pour tenter de maîtriser les quelques gouttes que je n’arrive pas à contenir pendant le sport et à l’effort en général.
      Je vois mon chirurgien la semaine prochaine et selon lui, des fibroses de l’urètre peuvent être engendrées par la radiothérapie et compromettre l’efficacité de la bandelette si on la pose après…

      Amicalement

    • JEAN-ERIC
      Participant

      Bonjour Papipoun,

      En principe, avec une tumeur qui est sortie de la loge prostatique, ainsi que cela a été visualisé sur l’IRM, il est appliqué le traitement de référence, à savoir radiothérapie et hormonothérapie longue.
      Dans ton cas, l’urologue a pensé pouvoir traiter par chirurgie; cela n’a pas réussi et maintenant l’oncologue radiothérapeute t’applique le traitement de référence des tumeurs de stade 3 (hormono +radio).
      Pour répondre à la question 3, oui l’hormono est fondamentale pour tuer les cellules échappées de la loge prostatique en complément de la radio.
      C’est un traitement qui donne de bons résultats même s’il n’y a pas de garantie à 100%. D’ailleurs, le fait que le PSA soit complétement effondré, 6 mois après après le début de l’hormono est un signe très encourageant.
      Bien cordialement

    • Christian
      Participant

      Bonjour toul’monde, bonjour Jess !

      Nous avons mon urologue et moi, compte tenu de mon âge et de mon bon état de santé par ailleurs, pesé le pour et le contre de la prostatectomie radicale chez-moi (lourdeur des traitements, effets indésirables, séquelles et mes chances de survie…).

      Je me suis finalement rangé derrière les « Recommandations 2013 du CCAFU – Cancer de la prostate » : http://urofrance.org/fileadmin/documents/data/PU/2013/v23sS2/S1166708713700484/main.pdf
      Il y est écrit en page 9 (S77) du document : « Classiquement réservée aux tumeurs intra-capsulaires, la prostatectomie totale peut également s’envisager pour des tumeurs avec une extension extra-capsulaire limitée (T3a clinique, biopsique ou IRM), en particulier chez des patients jeunes, combinée à d’autres modalités thérapeutiques ».

      Le membre « Ladino1971 » évoque d’ailleurs une étude allant dans ce sens, ici : http://www.anamacap.fr/forum/anama_forum.php?topic=14&post=5395

      C’est en toute connaissance que j’ai accepté la prostatectomie radicale pour mon cancer localement avancé (T3b), avec conscience que je passerai peut-être aux traitements complémentaires en fonction de l’analyse des pièces opératoires et du dosage PSA post-opératoire.
      Comme je l’écrivais plus haut, j’ai mis en avant l’option vie « sécurité maximale » en étant conscient qu’elle n’était pas une garantie de guérison.

      Amicalement à tous

    • Philippe
      Participant

      Bonjour papipoum
      je vais avoir avoir 60 ans et j’ai subi une prostatectomie à l’age de 53 ans. Comme toi, grand sportif, ultramarathonien, ce cancer a bouleversé ma vie. Pour moi, cela a été l’enchainement des traitements: remontée du PSA au bout de 2 ans -radiothérapie sans effets, puis hormonothérapie intermittente, puis traitement cyberkniffe, sans effets puis depuis 10 mois hormonothérapie mais depuis 3 mois remontée lente du PSA; à ce jour cancer de la prostate métastasé. on reste sur l’hormonothérapie.
      Sur le plan sportif, j’ai toujours « remonté » après chaque traitement et participé à des épreuves sportives en tout genre ( cross, trail, ultratrail, piste, route). Maintenant l’hormonothérapie (mensuelle) a atteint mes capacités physiques. Mais je tiens toujours mes entrainements et j’ai couru le marathon de la Rochelle en novembre dernier. Cette la perf n’est plus là mais ce n’est plus important, l’essentiel est ailleurs[;)] je te souhaite de pouvoir continuer ta pratique sportive même avec tes soucis urinaires.

    • Christian
      Participant

      Bonsoir Traileur61, merci pour ton témoignage !

      J’avais déjà repéré tes autres interventions sur le forum, avec ton profil de coureur et l’âge au quel tu as commencé à te battre avec cette cochonnerie.
      C’est l’effet « Frères d’armes », sûrement…

      Ton dernier message sur ce post, raisonne en moi comme un hymne à la vie, un encouragement à ne pas baisser les bras.
      J’admire toute la hargne que tu dois mettre dans le sport et qui te conduit à te dépasser de la sorte.
      J’avoue pour ma part, avoir beaucoup réduit la voilure en la matière. j’ai honte à côté de toi.
      Seuls objectifs du moment : une dizaine de km presque tous les jours en endurance pure.
      C’est l’histoire de me sentir vivant, de réactiver la pompe à endorphines puisque je suis privé de testo pour encore un an minimum.

      J’avoue aussi de ne pas avoir fait le deuil de ma forme d’avant. Dans ma tête, ça passe toujours pas.
      Je hais cette maladie avec les séquelles que la chirurgie m’a laissées. Je me sens meurtri, mutilé, humilié.

      L’hormonothérapie me terrasse aussi :
      Quand je cours, j’ai l’impression de traîner un parapluie ouvert dans mon dos.
      Je dors mal, je suis fatigué, j’ai des coups de blues au point de fondre si on secoue un peu trop mon « arbre à émotions ».
      Avec un repas et demi par jour, j’ai du mal à stabiliser mon poids à ce qu’il était avant. Prendre du gras sous la ceinture ? mais quelle horreur !
      Bien sûr j’essaye de tromper tout mon monde en faisant bonne figure : beaucoup autour de moi saluent même ma soif de vaincre. Pfff… que du bluff…
      Certains se plaignent des bouffées de chaleur, moi je les gère bien.
      Pour nous c’est quand-même plus facile : les « coups de chauffe » on y est bien habitué quand on trotte sur le bitume par 40°C à l’ombre.

      J’ai revu mon urologue ce matin, on se dirige bien vers la pose d’une bandelette pour contenir les quelques gouttes perdues pendant la course.
      Contrainte annoncée : aucune activité physique pendant le mois de convalescence (je vais devoir passer à 1/2 repas par jour !).
      Après cette période, ça sera le bombardement radio…

      Je me refuse toujours aux injections d’Edex. J’attends la commercialisation en France du gel intra-urétral à effet similaire. Il est dispo aux US paraît-il.
      En attendant c’est « vacuum » en cachette ou presque, plusieurs fois par semaine.

      Amicalement

    • Philippe
      Participant

      Suite à ton message, papiboum
      moi aussi, lutte contre la prise de poids, fuites urinaires légères quand je cours, bouffées de chaleur qui deviennent acceptables, fatigue, insomnies, coup de blues., impuissance (sentiment terrible de n’être plus un homme)…
      Cependant, on ne peut pas être et avoir été….
      Mais que c’est bon de faire son footing le matin dans la campagne …même à petite allure ( j’en ai fait mon deuil de mes perfs d’avant, demeurent le souvenir éblouissant de mes victoires). je suis dirigeant de club d’athlé, c’est une aventure exaltante !
      Mon oncologue m’a donné un coup de pied au cul lors de ma dernière visite où je lui expliquais mes coups de blues. il m’a dit que j’étais en bien meilleure forme que certains biens portants de mon âge et que si j’avais à mourir, ce ne serait pas de mon cancer mais du « mauvais sang » que je me fais sur ma situation.
      J’ai été amené à « communiquer » sur ma situation très longuement dans une enquête. cela m’a permis de me libérer.
      Peu importe où je vais, l’essentiel est d’avancer même à petite allure
      [;)]
      Amicalement

    • Christian
      Participant

      A Traileur61,

      J’ai cru comprendre que tes petits soucis de continence à l’effort sont apparus 4 ans après ta prostatectomie.
      A quoi est-ce dû ? Cela veut-il dire que même à ce niveau, rien n’est acquis ?
      Avec quoi te protèges-tu pour tes footings ?
      Perso je mets des étuis péniens avec un petit bouchon au bout. J’ai adopté cette astuce trouvée sur le net ici ou ailleurs, je ne sais plus.
      Leur volume disponible est suffisant pour contenir le peu que je perds maintenant, plus besoin de mettre une poche de jambe.
      Le reste du temps pour me rassurer, c’est une protection très fine (genre serviette de fille coupée en 2*) qui reste complètement sèche le plus souvent.
      (*) la serviette, pas la fille…
      J’espère bien que la pose de la bandelette sous-urétrale, résoudra définitivement ce problème…

      Pour ce qui est du soutien moral, je trouve que l’on n’est pas très aidé.
      A 50 ans et des poussières on t’apprend que tu te fais grignoter par un cancer agressif, que tu vas perdre ce qui fait de toi un mec, que tu vas devenir incontinent comme un papy en maison de retraite et pour mieux assimiler le tout on te donne un traitement qui favorise la dépression…
      Ça donne presque envie de tester le saut à l’élastique dans les gorges du Verdon… sans élastique…
      Je ne suis pas sûr qu’entendre « qu’il y a pire » ou « je ne suis pas inquiet pour vous » comme m’a dit une fois mon médecin, nous aide vraiment.

      Amicalement

    • Philippe
      Participant

      A papipoum

      Concernant mes légères fuites urinaires à l’effort, cela dépend des conditions. Effectivement, c’est survenu plus tard mais cela a été très très modéré et très variable. ( plus à la limite pour les travaux de jardin !) Pour le footing ou la compétition arrêts pour uriner. Depuis que je suis sous hormonothérapie, elles ont quasiment disparu ! j’ai donc couru mon marathon en novembre dernier sans souci particulier de ce coté-là.
      Pour le soutien moral, difficile effectivement. dans les premiers temps, je pensais que je n’avais que quelques années à vivre. Paradoxalement, alors que mon cancer est devenu plus agressif, j’y pense moins ou plus exactement je refuse d’y penser. je me dis que cela ne sert à rien d’y penser, ça viendra quand ça viendra. l’essentiel est de vivre pleinement les instants présents. Comme l’ultramarathonien que j’étais, je ne pense qu’au prochain km à venir !
      J’espère que la pose de la bandelette résoudra ton problème qui, je le comprends très bien, te mine.
      Mon épouse m’aide beaucoup, tout mon entourage également et le milieu sportif dans lequel j’évolue également non pas pour ces derniers par une attention particulière mais simplement parce qu’ils connaissent ma situation ( articles dans la presse et sur le net) , que leur regard, la tape sur l’épaule, la simple parole d’encouragement suffisent, pas plus ni moins, normal quoi !
      Sans doute l’esprit de compétition qui est en moi me porte.

    • jean-françois
      Participant

      bonjour les amis !, mon histoire ressemble un peu a la votre , je vais vous la conter : j’ai 56 ans et ,suite a des examens impromptus en septembre 2014 on découvre un cancer de la prostate bien avancé , la scintigraphie fait apparaitre un squelette complétement métastasé a l’exception des membres ,mise sous hormonothérapie immédiate avec de bon résultats sur le PSA et les douleurs métastasiques y compris un retour a la marche normale car je boitais depuis longtemps (un an a peu pres a cause des métastases ) . Seul mon mental de sportif m’a permis de survivre car je pratique le sport depuis toujours , je fait mon Heure de muscul quotidienne 5 fois par semaine et d’ailleurs la masse musculaire revient petit a petit , les fuites urinaires ainsi que les bouffées de chaleur semblent regresser , tout cela , j’en suis convaincu grace a cette pratique quotidienne du sport , bien sur les performances ne sont plus celle d’avant quoiqu’elles remontent peu a peu .

      si le désir sexuel s’est en effet complétement estompé , les performances sont encore la malgres l’hormonothérapie (miracle ou la encore , effet d’un entretien corporel permanent ?) ce qui va m’étre bien utile car j’avais gardé le meilleur pour la fin : figurez vous que mon amie avec qui je vivais depuis plus de 8 ans m’a quitté deux moi avant la découverte de mon cancer . donc pour ce qui est des coups de blues , je peux vous en parler et de ce qui est de savoir serrer les dents aussi ……

      Mais grace a dieu , le destin ou je ne sais qui, la nature m’a armé d’un mental de combattant et je sais que je me battrais jusqu’ a mon dernier souffle pour retrouver une vie normale , une femme et la santé , du moins tant que j’en aurai la force physique , et bien que je me retrouve seul dans mon petit appartement de 40 m2 avec mon cancer bien avancé je me bat tous les jours, c’est mon honneur face a la mort et a moi méme …

    • GUY
      Participant

      psakoshi à jeffdu11

      Ton histoire ressemble à ce que j’ai pu ressentir avant que
      je sache que j’avais un cancer de la prostate.J’avais aussi une pratique sportive et à côté une vie bien remplie et là,
      je me suis trouvé dans l’impossibilité de pouvoir me tenir debout.Pour le médecin ,pour qui j’étais actif cela ne pouvait provenir que du nerf crural.Erreur c’était le cancer à un stade avancé. Dans les témoignages,je décris ou je me place maintenant avec mes traitements.

      Surtout garder confiance et RV peut-être à l’AG.

      Cordialement.

    • Christian
      Participant

      Bonsoir mes frères d’infortune,

      J’admire votre soif de vivre et votre hargne de lutteurs…
      Perso, je suis plus dans un travail de deuil et d’acceptation que vous et il me reste encore beaucoup de chemin à faire pour parvenir à plus de sérénité.
      Jeffdu11, je suppose que tu es aussi victime du non dépistage. Tu n’as pas une dent contre ton généraliste, toi ?
      C’est clair qu’au niveau performances (cancer ou pas) nos années de gloire sont derrière nous, mais m’écrouler si vite : je ne me résigne toujours pas.

      Amitiés

    • GUY
      Participant

      psakoshi à papipoun

      Vous n’avez pas à faire un travail de deuil et d’acceptation
      maintenant,à ce que j’ai pu lire sur vos données.C’est
      difficile.Vous pouvez toujours continuer à dialoguer sur le
      forum,si cela peux servir à garder espoir et ne pas avoir le
      moral dans les chaussettes.Vous demandez à Jeffdu11 s’il
      n’a pas une dent contre son généraliste,moi si encore.Mais
      je pense plus aux conséquences actuels et de mes rapports
      avec les soignants de maintenant.
      Il y aura l’AG,peut-être une occasion de se rencontrer.
      Ne pas baisser les bras.

      Amitiés.

    • Christian
      Participant

      Mais bien sûr que j’ai tout un deuil à faire…
      Ne serait-ce que celui de tous les espoirs que j’avais mis de rester plein de santé longtemps encore, grâce à une vie de sport, de diététique stricte et en bannissant tous les excès en tout genre.
      Me savoir irrémédiablement impuissant et que mes érections ne soient désormais possibles qu’avec des artifices, me démolit. Même là, j’ai tout un chemin d’acceptation à parcourir.
      Je me sens maintenant en danger, cassé, humilié, floué même, et ceci d’autant plus que mon cancer aurait été décelé et soigné bien plus tôt si je n’avais pas été victime des manquements de mon médecin traitant.
      Je suis conscient que beaucoup ont un sort bien pire que le mien, ceux qui ont un pronostic de cancer encore plus défavorable, ceux qui sont en fin de vie, les accidentés sur fauteuil, les parents qui perdent un enfant…
      Ceci dit, on ne soigne pas un déprimé en lui disant qu’il y a pire que lui et qu’il a tout pour être heureux.

    • Patrice
      Participant

      Bonjour Papipoun,
      J’interviens dans cette conversation car je suis touché par ce que vous dites.
      Les médecins disposent de bien peu d’armes. On sait déplacer un caillou sur Mars, mais pas tuer les cellules cancéreuses sans tuer le malade. Cela semble dérisoire et on voudrait vivre à une autre époque.
      Mon cas est similaire à beaucoup d’autres. Prostatectomie, radiothérapie, bientôt je pense ultra-sons, et le PSA remonte toujours inexorablement…
      Le caractère spécial de cette maladie fait qu’on en vient à se demander si on n’en est pas coupable quelque part : trop d’intérêt pour le sexe, trop de mauvaises pensées, et le châtiment divin arrive…
      Amitiés à tous.
      Patrice

    • Christian
      Participant

      Bonsoir toul’monde, bonsoir Pat46 !

      Coupable ? Tiens, je n’avais pas vu la chose sous cet angle…
      Tu penses que l’on devrait culpabiliser à vouloir rester vivant ?
      Par « vivant », j’entends « vivre debout »… comme un mec, quoi… comme celui que j’étais il n’y a même pas 1 an…
      Devrais-je aussi avoir des scrupules d’entamer le pactole que j’ai laissé à la collectivité durant presque une quarantaine d’années, sous forme de cotisations sociales et impôts divers ?
      C’est vrai qu’aux yeux de la société je ne suis devenu maintenant qu’une charge. Quand j’évoque ça autour de moi, les réactions fusent…

      Amicalement

    • Christian
      Participant

      Bonjour toul’monde !

      Un an après mon 1er post, voici la suite historique de mon traitement :

      – Mars 2015 : Je repasse au bloc opératoire pour traiter une sténose de l’urètre.

      – Avril 2015 : Pose d’une bandelette sous urétrale pour tenter de mettre un terme aux petites fuites urinaires que je subis lors de mes footings.

      – Juillet 2015 : Mise en place d’une prothèse résorbable pour soulever l’intestin grêle. Ce dernier n’aurait pas supporté en l’état la radiothérapie.

      – Août 2015 : Retour en urgence au bloc opératoire pour traiter une occlusion intestinale (suites malheureuses de l’intervention précédentes).
      Je suis maudit, c’est ma 6ème opération avec anesthésie générale en 18 mois.

      – Octobre 2015 : On commence enfin la radiothérapie (66 Gy sur la loge prostatique + 46 Gy sur les aires ganglionnaires pelviennes.

      – Novembre 2015 : Mon oncologue me demande de poursuivre l’hormonothérapie pendant un an encore. Cela portera la privation androgénique à 2 ans et 1/2, mais n’a-t-il pas l’intention de la pousser à 3 ans ?

      – Janvier 2016 : Retour en urgence à la clinique pour traiter une nouvelle occlusion intestinale. D’après mon chirurgien cela pourrait être dû à des adhérences des tissus, suite des deux dernières interventions sur mon intestin.
      Les PSA sont toujours indétectables (< 0,02ng/ml) depuis la mise sous privation hormonale, c'était deux mois après ma prostatectomie.

      Excepté les périodes de cicatrisation post-opératoires, je n'ai rien lâché concernant mes petits footings quotidiens.
      Je poursuis au quotidien également, l'usage du vacuum et je débute mes tests avec "Vitaros".
      Je m’interroge par contre, sur l'intérêt d'avaler mes extraits de grenade en gélules. N'ayant plus de prostate et compte tenu des traitements subis et en cours, cela peut-il freiner l'apparition éventuelle de métastases dans le futur ? Vous en pensez quoi, vous ?

      Amicalement

      @ Traileur61 : Si tu passes par ici, donne-nous de tes nouvelles…

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