Aux premiers stades de la maladie, le cancer de la prostate n’occasionne généralement ni fatigue ni symptômes particuliers. C’est pourquoi on parle d’une maladie « silencieuse » et qu’il est préférable de la détecter avant l’apparition de symptômes pour optimiser les chances de guérison. En revanche, des troubles ou douleurs, principalement au niveau urinaire, peuvent apparaitre lorsqu’un cancer plus agressif évolue.
Symptômes du cancer de la prostate à un stade localisé (stades 1 et 2).
Le cancer de la prostate est une maladie qui évolue lentement. Dans sa phase latente ou localisée, la maladie est très fréquemment asymptomatique. Aucun signe précurseur ne permet d’alerter sur sa présence. La plupart du temps, la maladie ne sera pas découverte suite à l’évocation de symptômes par le patient. Elle sera détectée par hasard, lors d’une prise de sang ou lors d’un examen de routine de la prostate.
Symptômes à un stade avancé (stades 3 et 4)
Les symptômes du cancer de la prostate apparaissent généralement quand la maladie, plus agressive, progresse (stades 3 et 4). Dans ce cas, la compression de l’urètre par la tumeur qui grossit peut déclencher des troubles urinaires tels que :
- Des besoins fréquents et/ou urgents d’uriner, surtout la nuit (pollakiurie), même si vous buvez la même quantité de liquide.
- Une difficulté à commencer à uriner, à maintenir une miction régulière et à vider votre vessie. Cette difficulté pouvant aller jusqu’à une rétention urinaire.
- La sensation de ne pas avoir complétement vidé sa vessie
- Des brulures ou des douleurs en urinant
Certains patients ressentent des douleurs à l’éjaculation ou sont confrontés à des troubles de l’érection.
La présence de sang dans l’urine ou le sperme est un symptôme préoccupant du cancer de la prostate. Si vous remarquez une coloration rosée ou rougeâtre dans votre urine ou votre sperme, ne négligez pas ce signe et consultez immédiatement un urologue.
Symptômes à un stade métastatique (STADE 4)
Si des cellules cancéreuses ont migré à l’extérieur de la prostate, elles peuvent se fixer sur les ganglions ou les os. Ces métastases ganglionnaires ou osseuses sont susceptibles de provoquer les symptômes suivants :
- Un gonflement (œdème) des pieds et des chevilles quand les métastases ganglionnaires perturbent le drainage lymphatique des membres inférieurs.
- Des douleurs persistantes et parfois intenses dans le bas du dos, les hanches ou les côtes.
- Un engourdissement ou une paralysie des membres inférieurs si les métastases compriment la moelle épinière.
A ce stade, le patient ressent aussi une altération de son état général (fatigue, pâleur due à une anémie, perte de poids).
Quel que soit le stade du cancer, il faut savoir que la tumeur ne cause pas de douleur à la prostate proprement dite dans la très grande majorité des cas.
Conclusion
Quand des douleurs ou d’autre signes apparaissent, le cancer de la prostate est souvent à un stade localement avancé. C’est pourquoi, il est important de le détecter au plus tôt pour augmenter les chances de guérison et de qualité de vie. A 50 ans, rapprochez-vous de votre médecin (voire 40 à 45 ans en cas antécédents familiaux ou si vous êtes d’origine africaine ou antillaise).
bon à SAVOIR
Si vous ressentez des troubles de la miction, ils peuvent être dus à une maladie prostatique, autre qu’un cancer, par exemple à une hypertrophie bénigne de la prostate (adénome). Cette maladie est fréquente chez les hommes vieillissants. En effet, la prostate augmentant de volume avec l’âge, elle comprime l’urètre, gênant ainsi la vidange de la vessie. Mais l’adénome prostatique est une maladie bénigne qui n’a rien à voir avec le cancer de la prostate. Des problèmes urinaires peuvent également être la conséquence d’une prostatite bactérienne ou infectieuse.
En moyenne, le volume d’une prostate est de 20 cc (mL) chez un homme de 20 ans, il est de 40 cc (mL) chez un homme de 50 ans.
Mise à jour en septembre 2024
