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Madame, Monsieur,
Mon mari a 51 ans, sportif, pleine forme, 76 kg pour 1,75 m.
Son père est décédé en 2001 à 71 ans d’un cancer de la prostate décelé en 1996.
Au vu de ses antécédents, mon mari a été suivi de 2002 (46 ans) à 2007 par le même urologue, chef de clinique à la faculté COCHIN et praticien attaché à COCHIN, car nous résidions en région parisienne. Donc PSA (dans le même labo, roche modular E chimiluminescence) et TR chaque année : 09/2002=2,18
12/2003=2,68
12/2004=3,39
09/2005=3,25 libre=0,95 rapport=29%
10/2006 (50ans)=3,53 libre=0,91 rapport=26%.
A chaque visite, l’urologue dit que tout va bien, pas de problème malgré mes questions. On ne s’inquiète pas trop, ça augmente mais vélocité et temps de doublement sont bons.
En décembre 2005/janvier 2006, pendant un mois, un épisode d’hématurie terminale et des examens complémentaires sont demandés :
ASP ; scanner ;
UIV (je résume)= après miction, il persiste un résidu.
Echographie vésico-prostatique= prostate hypertrophiée de type adénomateux dont le volume est de 40 cm3 soit un poids d’adénome de l’ordre de 20 gr. Quelques calcifications intra prostatiques péri-urétrales d’allure séquellaire sans autre anomalie individualisable par voie sus-pubienne. Pas d’anomalie vésicale pariétale. Résidu post-mictionnel d’environ 100 cc3.
Cystoscopie=hématurie terminale en rapport avec des veines variqueuses du col.
Bilan de l’urologue : varices sur la prostate et tout est OK. PSA , TR et nouvelle echo dans 2 ans soit en janvier 2008.
Muté professionnellement en été 2007, nous changeons d’urologue et de laboratoire. Janvier 2008, soit 15 mois après le dernier test sanguin), PSA=7,20 (chimiluminescence architect.ABBOTT) libre=1,19 rapport=16%. Pas de signes fonctionnels (dysurie, polliakiurie…..).
Choc pour tous les deux et visite à l’urologue. Là, pas d’ambigüité et son discours est alarmant, la « claque magistrale » : « vous êtes malade de la prostate depuis votre premier PSA, vous n’avez pas été traité et pris en charge correctement, la méthode d’investigation de votre précédent labo n’est pas bonne, le TR est inutile, mais je le fais (prostate un peu plus grosse à gauche qu’à droite) » Comme je suis infirmière, m’estimant bien documentée (mais sans doute pas assez sinon nous ne serions pas dans ce cas de figure), adhérente depuis peu, mais fidèle de votre site et de tous ceux traitant de cette pathologie, nous passons 1 heure avec l’urologue à débattre (surtout moi).
En résumé, il trouve que mon mari présente un petit adénome (déjà présent à l’écho de 2006), mais il reste les PSA anormaux. Donc, écho de prostate, PSA dans un mois et biopsies par voie TRANSPERINEALE (20 carottes) prévues en mars 2008. Les biopsies transrectales ne sont pas assez fiables à son avis. Pour lui, c’est 50/50 quant au diagnostic de cancer. Nous évoquons l’après biopsies : Si biopsies négatives, son protocole est d’effectuer de nouvelles biopsies tous les 4 à 6 mois (sous AG, hospitalisation de 2 jours, et une semaine à la maison) …. jusqu’ à ce que l’on trouve ! Si biopsies positives, nouveau RDV pour discuter du traitement. Pour lui, seule la prostatectomie radicale à ciel ouvert est valable (celle qu’il pratique) avec un blocage androgénique pré-op de 6 semaines.
A mes questions, en général sur les traitements, sur la curiethérapie, réponse « on en revient et le taux de rémission n’est pas bon » ; sur la prostatectomie sous cœlioscopie dans un établissement d’excellence à Paris, réponse : « on en revient, le risque de marges positives est plus important et il y a plus d’incontinence avec cette méthode » ; quant à l’ablatherm, il a beaucoup ri.

Evidemment, pour le moment, nous attendons les biopsies. Je peux vous dire que pour mon mari, elles sont d’ores et déjà positives et que dans sa tête, il est déjà prostatectomisé, incontinent, impuissant et condamné. Je reprendrai contact avec vous en mars après les résultats, mais je voulais déjà faire un premier point avec vous. Si les biopsies sont positives, ça veut dire que l’on aura perdu beaucoup de temps et que notre premier urologue n’était pas fiable. Il faudra envisager le traitement mais le couplage BAM/prostatectomie m’inquiète ; dans d’autres ouvrages comme dans votre livret, il est décrié. Si les biopsies sont négatives, bien sûr les PSA sont à surveiller mais est-il concevable de pratiquer tous les 4 à 6 mois des biopsies transpérinéales sous AG ?

Merci beaucoup de prendre de votre temps pour vous pencher sur le cas de mon mari, et de nous donner rapidement vos premières impressions, le résultat des biopsies nous étant communiqué à partir du 17 mars.

Cordialement.

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