J’ai 57 ans. Suite à une analyse de sang (bilan de routine le 3/12/2005) qui révélait une taux de PSA de 10,69 ng/ml et une seconde pratiquée 3 jours plus tard avec un taux de PSA de 11,29 ng/ml (ratio psa libre/psa total 0,07), mon urologue, malgré l’absence d’anomalie de la prostate au touché (« prostate un peu ferme »), a pratiqué une biopsie. Celle-ci s’est révélée positive, 1 prélèvement sur 6 révèle la « présence en base droite d’un foyer d’adenocarcinone de prostate 6 (3 + 3) gleason sur deux petits foyers millimétriques, l’un sous capsulaire, l’autre plus central ». Scanner et scintigraphie qui ont suivi se sont révélés normaux. Mon urologue me propose une prostatectomie radicale qu’il pratiquerait dès ce mois de janvier. A ma demande, mon médecin généraliste me propose un rendez-vous avec un second urologue pour avoir un autre avis.
La lecture de deux articles, celui de la page de garde du site de l’Anamacap qui traite des chances de guérison « clairement diminuées » si le taux de PSA augmente de 2ng/ml par an, et celui du « New England journal of medecine » july 8, 2004 qui traite également de cette augmentation du taux de PSA avant opération, mais plus encore, celle de l’analyse des statistiques des tests randomisés pratiqués aux USA, qui tendent à montrer que les risques mortels sont plus élevés après une prostatectomie radicale chez les patients dont le PSA/DT (temps de doublement) est inférieur à 3 ans; me conduisent à m’interroger quant au traitement proposé :
-compte tenu de l’augmentation du taux de PSA constatée en 3 jours ne serait-il pas opportun de faire une autre analyse avant l’opération ? Sera-t-elle fiable après les biopsies ?
– la prostatectomie présente-t-elle un risque de propagation de certaines cellules cancéreuses ?
Je relève enfin que les grilles des protocoles actuels, celles qui conduisent le praticien à privilégier un traitement plutôt qu’un autre, ne prennent pas en compte cette notion d’augmentation des taux de PSA dans le temps, alors que cela semble être un facteur déterminant lors de l’analyse des statistiques.
Dans mon cas, dois-je extrapoler sur la base de cette augmentation du taux en 3 jours ? Dans l’affirmative, un autre traitement serait-il plus indiqué que la prostatectomie radicale ?
A ces interrogations, il ne m’a été répondu jusqu’ici qu’une chose, la décision m’appartient…
Je vous remercie pour les réponses et conseils que vous pourrez m’apporter et je remercie plus encore tous ceux qui ont contribués à l’existence de cette association et de ce site.