Voici ma réponse à cette personne, en remarquant que j’ai peu de précision.
La tolérance digestive à la radiothérapie dépend généralement : i) du volume irradié (loge prostatique seule ou loge plus ganglions pelviens ce qui sous-entend l’irradiation partielle de l’intestin grêle) ii) de la dose distribuée sur ces volumes, iii) de l’étalement, iv) de la technique utilisée (RT avec ou sans modulation d’intensité), v) d’une pathologie digestive pré-existante (hémorroides, polypes, pathologie inflammatoire, chirurgie digestive…
Cette personne peut avoir des symptômes purement rectaux, selles plus fines, glaires rectales, sang dans les selles voire intestinaux (douleurs abdominales, météorisme, diarrhées). Le radiothérapeute qui connait le statut digestif du patient et son traitement médical (anti-agrégant plaquettaire ou anti-coagulant…..) avant la radiothérapie, peut adapter le traitement symptomatique pendant et à distance de l’irradiation.
Si le patient demeure gêné il est souhaitable qu’il puisse consulter un gastro-entérologue , à la demande de son médecin généraliste ou du radiothérapeute, avec une lettre circonstanciée pour envisager une recto-sigmoidoscopie, voire une imagerie adéquate de l’intestin grêle, dont il conviendra de lui préciser les technique et les objectifs.
Il est recommandé d’être très prudent en matière de biopsies rectales après une irradiation et de ne les envisager que si elles s’imposent.
Pr Michel Bolla – Clinique Universitaire de Cancérologie-Radiothérapie – CHU Grenoble-Alpes