Cancer de la prostate : Louis Van Gaal témoigne ENFIN.
Le sélectionneur des Oranje vient de mettre fin à un long secret. Le 4 avril dernier, Louis Van Gaal âgé de 70 ans, a dévoilé son cancer agressif de la prostate à ses compatriotes. Un silence bien gardé pendant plus d’un an et demi, qui ressemble bien plus à un tabou qu’à un secret. Louis Van Gaal, se félicite d’avoir pu bénéficier de soins avec notamment près de 25 séances de radiothérapie, dans la plus grande discrétion : « J’ai bénéficié d’un traitement préférentiel » avoue-t-il avant d’ajouter « J’étais autorisé à passer par l’entrée arrière et lorsque je me rendais à un rendez-vous, je pouvais me rendre directement dans une autre pièce si je devais attendre. »
Si Van Gaal avait ses raisons de se taire, les hommes ont généralement beaucoup plus de mal que les femmes, à parler de leur intimité, et notamment, de leur sexualité. Une sensibilité que l’ANAMACaP souhaite travailler au corps cette année encore en soutenant le dépistage précoce du cancer de la prostate. Il faut en parler massivement car ce cancer tue chaque année plus de 8000 français, selon Santé Publique France. Il s’agit du 3ème cancer de l’homme le plus meurtrier en France, après le cancer du poumon et du côlon.
Si pour l’heure, les autorités de santé considèrent que le bénéfice du dépistage du cancer de la prostate n’est pas clairement démontré, l’ANAMACaP, elle, milite pour un dosage du PSA (Prostate Specific Antigen) systématisé à partir de 50 ans (40 en cas de facteurs de risque). Le PSA, ou l’antigène spécifique de la prostate est une protéine produite par la prostate, cette glande masculine de la taille d’un abricot, située sous la vessie. Le PSA se trouve majoritairement dans le sperme, mais aussi, pour une petite partie, dans le sang. Une simple prise de sang permet ainsi de doser cette protéine. Grâce à l’IRM (examen radiologique non invasif) réalisée si le résultat du dosage est anomal, il est possible d’identifier une maladie de la prostate (pas obligatoirement un cancer), de suivre l’évolution d’une courbe et d’aller plus loin dans les investigations en cas de suspicion de cancer.
Le cancer de la prostate se guérit dans la majorité des cas à condition qu’il soit pris en charge à temps. En effet, la survie varie selon le stade du cancer. Plus le dépistage est précoce, plus le pronostic sera meilleur. Pour l’association, toutes ces morts pourraient donc être évitables avec un dépistage le plus tôt possible.
Nota Bene : Toutefois, le dosage du PSA seul, ne peut constituer un diagnostic médical à part entière.
Le dépistage est un choix personnel mais c’est aussi une responsabilité collective. Parlons-en.