Vous venez d’apprendre que vous avez un cancer de la prostate et vous ressentez que le ciel vous tombe sur la tête. C’est normal, le mot cancer fait peur. Mais rassurez-vous, les tumeurs prostatiques ont plusieurs visages qu’il convient d’identifier afin de choisir la meilleure stratégie de prise en charge et de limiter d’éventuels effets secondaires.
Avec les bonnes informations, une attitude positive et une collaboration active avec votre équipe médicale, il est possible de faire face à cette situation avec force et détermination.

Le cancer de la prostate : en résumé

Le cancer de la prostate est un cancer masculin qui évolue à bas bruit. Il correspond à la transformation maligne et à la multiplication incontrôlable des cellules de prostate. Dans la plupart des cas, on parle d’un adénocarcinome de la prostate. Plusieurs lésions plus ou moins agressives peuvent être présentes au sein de l’organe. Cette maladie évolue très longtemps sans symptômes, d’où l’importance d’une détection précoce. La fréquence de ce cancer augmente rapidement à partir de 50 ans, bien qu’il existe parfois des hommes plus jeunes touchés par cette maladie. D’ailleurs, l’âge est d’un des principaux facteurs de risque. Cette maladie peut être angoissante pour les hommes et leurs proches mais il est essentiel de bien s’informer soi-même car chaque cas est unique. En effet, il existe différents types de tumeurs prostatiques : un grand nombre pourrait presque être qualifié de bénin, d’autres évolueront et quelques cas seront agressifs. Ces deux dernières formes doivent être détectées le plus tôt possible. Si vous avez reçu un diagnostic de cancer de la prostate, il est très important pour vous de savoir à quel type de cancer vous êtes confronté pour choisir la surveillance ou le meilleur traitement. Avec une information adéquate, une attitude positive et les avancées médicales, il est possible de vivre avec, telle une maladie chronique. Le mieux, bien sûr, étant de prévenir plutôt que de guérir afin de conserver la meilleure qualité de vie possible.

Le premier cancer de l’homme, en chiffres

Près de 650 000 hommes sont touchés par cette pathologie en France. Tous les ans, 60 000 cas sont diagnostiqués. Malheureusement, on compte encore plus de 8 000 patients qui en décèdent chaque année (probablement en raison d’un dépistage trop tardif). Ce qui en fait le premier cancer masculin en termes de diagnostic et le troisième en termes de mortalité. Mais derrière ces chiffres, il existe des histoires de résilience, de traitements réussis et de vie après le diagnostic. Notre association reçoit par téléphone ou sur notre site de nombreux témoignages inspirants en ce sens.

Un message d’optimisme : un cancer de bon pronostic

C’est un cancer de bon pronostic : plus de 9 hommes sur 10 seront en vie à 10 ans du diagnostic (panorama des cancers 2023 de l’INCa). Quand on parle de « cancer », notre imaginaire l’associe souvent à la douleur, à la chimiothérapie et à la fin de vie. La bonne nouvelle est que de nombreux cancers de la prostate ont un pronostic favorable, ils évoluent lentement (la tortue des cancers). Surtout lorsqu’ils sont dépistés grâce au dosage PSA à un stade précoce localisé à glande prostatique : 70 % ne progresseront pas sur une période de 20 ans. Ils nécessiteront une simple surveillance active (taux de PSA inférieur à 20 ng/mL, score de Gleason inférieur ou égal à 6 et maladie localisée à la prostate).
A noter que 20% environ des nouveaux cas sont détectés à un stade plus avancé voire métastatique, nécessitant alors une approche plus proactive.
On peut très bien vivre avec un cancer de la prostate même avancé à l’exemple d’autres maladies chroniques tel que le diabète. La complexité de l’adénocarcinome prostatique rend chaque parcours différent, soulignant l’importance d’une prise en charge individuelle.

Un cancer que l’on pourrait nommer autrement ?

Si on faisait des autopsies chez des hommes à partir de 50 ans, on retrouverait 50 % ou plus de lésions microscopiques de cancer de prostate. Pour ces formes, avant de parler de cancer, nous devrions employer le terme de lésions précancéreuses (score de Gleason strictement inférieur à 7 – en savoir plus sur le stade et la classification des cancers). Psychologiquement, il serait alors plus facile pour le patient d’aborder les concepts de thérapies focalisées ou de surveillance active.
Le développement actuel des techniques d’imagerie (IRM multiparamétrique) et l’utilisation de marqueurs biologiques d’agressivité permettent dès aujourd’hui :
● de définir ces lésions précancéreuses
● d’isoler et de prendre en charge la minorité des lésions qui relèvent réellement d’un traitement radical justifiant d’éventuelles séquelles.

S’informer pour mieux affronter la maladie

« On a moins peur de ce que l’on connait bien ». L’information est une étape cruciale en termes de prévention et pour affronter le cancer de la prostate. Documentez-vous, ne restez pas seul, posez des questions, et engagez-vous activement dans les discussions avec votre équipe médicale et vos proches. Briser les tabous autour de vous : vous serez surpris d’apprendre que des amis, des collègues ou des proches sont concernés.
L’ANAMACaP a pour mission de faire des patients des acteurs de leur santé. Ainsi, nous espérons que la navigation entre les différentes rubriques de notre site vous permettront de mieux appréhender la maladie.

Avancées diagnostiques et thérapeutiques

Ces dix dernières années, le cancer de la prostate a connu des avancées médicales extraordinaires. Sur le plan du diagnostic, notamment avec l’imagerie, permettant de mieux identifier chaque type de tumeur ou les récidives. Mais aussi sur le plan des traitements : des alternatifs aux radicaux en passant par les hormonothérapies de deuxième génération aux récentes innovations reculant l’échec des thérapies. Les lignes de traitements sont de plus en plus nombreuses.
Ces progrès médicaux continus offrent aujourd’hui des options toujours plus efficaces. La recherche améliore la compréhension de la maladie, ouvrant la voie à des traitements plus ciblés et personnalisés à tous les stades de la maladie.

Décisions partagées : un pas vers une meilleure prise en charge

La décision partagée est une approche où le patient et le médecin collaborent pour définir la meilleure stratégie de traitement, prenant en compte les préférences des patients et de leur partenaire et les caractéristiques de la maladie.
Pour cela, vous devez comprendre les options disponibles, discuter des risques et des avantages. Ce sont des éléments clés pour prendre des décisions éclairées et avoir une prise en charge efficace. La communication ouverte avec votre équipe médicale favorise un environnement où chacun se sent entendu et compris. Préparer les consultations avec vos questions et demandez à vos médecins de schématiser leurs explications pour les échanges complexes.

En conclusion : vivre pleinement malgré un cancer de prostate

En conclusion, un diagnostic de cancer de la prostate ne signifie pas fin de vie. Avec les bonnes informations, une attitude positive et une collaboration active avec votre équipe médicale, il est possible de faire face à cette situation avec force et détermination. Soyez acteur de votre santé, restez informé, et embrassez les avancées médicales qui offrent un espoir continu pour toutes les personnes touchées par un cancer de la prostate. Contactez notre permanence pour toutes questions, ne pas restez seul(e) ou être mis en relation avec nos patients référents.

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Une permanence pour prendre le temps d’écouter, d’expliquer, de rassurer les patients et leurs proches.
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