bonjour Dominique,
Le traitement de référence du cancer de la prostate de stade T3 (extension extracapsulaire), c’est la radiothérapie + hormonothérapie longue, parce qu’on considère que lorsque les cellules cancéreuses ont commencé à migrer hors de la loge prostatique, il est préférable d’apporter une réponse systèmique (sur l’ensemble de l’organisme) via une hormonothérapie dès le départ (néoadjuvante) qui va d’une part pouvoir tuer les cellules « évadées » et d’autre part faire maigrir la prostate en vue de la radiothérapie en minimisant ainsi les dégats collatéraux sur les organes voisins (rectum et vessie);
Le protocole prévoit cependant la possibilité de réaliser en première intention une prostatectomie dans le cas où l’urologue estime pouvoir « récupérer » la situation par un acte chirurgical, parce qu’il considère au vu de votre dossier que l’extension tumorale est faible. Si ce scénario se déroule favorablement, vous aurez eu un seul traitement; s’il se se déroule défavorablement, vous en aurez 2 voire 3.
C’est de cela qu’il convient de discuter avec votre thérapeute: quelle est la probabilité que le scénario se déroule favorablement?
La réponse à cette question légitime ( c’est la qualité de votre vie qui est en jeu) et sa formulation ( claire, nette, argumentée) sont , à mon sens, des éléments de décision majeurs.
Par ailleurs, si vous avez un doute, vous pouvez consulter pour avis, le professeur O.Cussenot, Président du Conseil Scientifique de l’Anamacap et qui consulte à l’hôpital Tenon à Paris.
Enfin, concernant les effets secondaires de l’hormonothérapie, ceux-ci dépendent de chacun; comme vous pouvez le constater dans cette file, ses effets sont considérés comme faibles par Christian85.
Cordialement.
Voici un extrait du protocole de traitement/
TUMEUR LOCALEMENT AVANCÉE
ET TUMEUR LOCALISÉE : T2C OU GLEASON ≥ 8 OU PSA > 20 NG/ML (HAUT
RISQUE)
L’indication de la radiothérapie conformationnelle de la loge prostatique associée à
une hormonothérapie est validée chez ces patients.
Pour les tumeurs T2C avec Gleason <8, ou certains stade T3 sélectionnés (hommes jeunes,
signes fonctionnels urinaires, faible risque d‘extension métastatique), une approche
chirurgicale doit être discutée.
Les données actuellement disponibles ne permettent pas de préciser la place de l’irradiation
prophylactique des aires ganglionnaires pelviennes.