Lorsque j’ai consulté, on m’a dit que mon cancer était déjà là depuis probablement plus de 5 ans.
Alors ma première réaction a été de maudire la procédure du dépistage qui ne démarre qu’à 50 ans.
La maladie aurait pu être détectée beaucoup plus tôt à ses débuts et j’ai raté ça à cause d’une procédure de dépistage ! Il y a de quoi se mettre en colère et en vouloir aux pouvoirs public de la santé de jouer aux apprentis sorciers.
L’état de mon humeur correspondait bien à ce que le psychiatre suisse Elisabeth Kubler-Ross appelle « les phases du deuil » ; refus, irritation, marchandage, dépression et acceptation de la perte.
Avec du recul et la mise en veille de ma colère, je soutiens tout de même que le dépistage du PSA doit démarrer plus tôt. On doit offrir « le droit de savoir » aux patients malgré l’impuissance de la médecine actuelle.
Il est vrai que par mon ignorance de l’existence de la maladie, j’ai pu profiter de la qualité de vie de ces quelques précieuses années. Pendant ce laps de temps, mon cancer a évolué insidieusement pour atteindre au premier dépistage de mes 51 ans un score de Gleason 7.
Dans mon cas, l’ignorance a peut-être joué à ma faveur puisqu’avec un dépistage très précoce, il n’y aurait eu, de toute façon, rien à faire que de surveiller le PSA avec la peur au ventre.
De l’autre coté, l’ignorance da la maladie a peut-être très défavorable car pendant ce temps là, les cellules cancéreuses ont peut-être eu la possibilité de migrer vers la capsule de la prostate.
Seule l’analyse du gland dans sa totalité suite à la prostatectomie radicale pourra me révéler la situation.
C’est tout de même hilarant de constater ô combien » les Seigneurs » de la médecine sont impuissants derrière leurs aires savants ! Il leur faut charcuter « l’être humain » pour se prononcer !…
J’entends la colère du Docteur Mc Coy du Star Trek, qui lance : « les primitifs du 21ème siècle !!! »…[:D]
