Le cancer de la prostate est le 1er cancer de l’homme en France avec 48 427 nouveaux cas et 8625 morts par an (source : rapport 2016 d’ Institut National du Cancer).
Paradoxalement, ce cancer suscite des interrogations, des controverses et au final une information déficiente :
- parce que la prostate véhicule des tabous (impuissance), de l’ironie (incontinence) et n’intéresse pas les médias (maladie de vieux).
- parce que les généralistes qui sont le 1er vecteur de l’information ne sont pas formés et s’intéressent peu à cette maladie pour la simple raison qu’elle leur échappe au profit des urologues.
La conséquence est que le patient nouvellement diagnostiqué est sidéré par le mot « cancer » et se retrouve dans une jungle de mots qu’il ne comprend pas et de solutions confuses qu’il lui est demandé de choisir ou plutôt de confirmer ex abrupto.
En dehors des formes agressives de ce cancer (PSA et/ou Gleason élevés) les problèmes se cantonnent au dilemme : faut-il traiter et si oui, quel traitement choisir ? Même les médecins spécialistes, se divisent entre eux pour des motifs pas toujours médicaux. Alors comment s’en sortir ?
L’ANAMACaP donne 3 conseils simples :
- Ne pas paniquer
- S’informer
- Prendre un second avis médical
Le médecin architecte
Dans la prise en charge idéale du cancer de la prostate, il manque un « médecin-architecte » qui, à partir d’une analyse performante de la tumeur, définit la stratégie de traitement en dehors de tout conflit d’intérêts. La condition est respectée s’il n’applique pas lui-même le traitement qu’il a proposé.
- Quelle est l’analyse performante ? A côté de l’archéo-staging (PSA – biopsies – Gleason), l’IRM multiparamétrique doit s’imposer. Mais, en France, il n’y a pas assez d’appareils et de spécialistes capables d’interpréter les images du cancer de la prostate.
- Quels sont les traitements performants ? A côté du traitement trop habituel qu’est la prostatectomie, émergent les traitements focaux et la chronicisation de la maladie (surveillance et hormonothérapie). Mais attention : le chemin à suivre n’est pas celui de la mode du robot, de la photo, du froid, du chaud, du laser ou de la poudre de tel fruit exotique etc… mais d’abord d’un staging (analyse de la tumeur) qui doit techniquement orienter le choix du traitement.
Ce n’est pas la voie que suivent aujourd’hui trop de médecins, mais c’est celle qu’ils emprunteront demain. C’est à nous à les pousser à prendre ce chemin le plus vite possible comme le pratiquent heureusement les meilleurs d’entre eux.
Les 3 conseils de l’ANAMACaP :
- ne pas paniquer
- s’informer
- demander un 2ème avis
Permanence téléphonique à l’écoute des patients et des proches.
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