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Choix de traitement, cancer de la prostate

Jean-F. le 16 Août 2010

Je suis en phase de réflexion quant à la thérapeutique à choisir, et le choix est particulièrement difficile et angoissant.
Je rappelle brièvement les données essentielles de mon cas :
– 66 ans, en « bonne santé », légère hypertension tout à fait stabilisée (demi comprimé de soprol quotidien)
– PSA de 7,19 novembre 2009 (début 2006 = 3,10/ 2007 = 4,88/ 2008 = 5,33/ 2009 = 6,63/ soit un doublement en 3 ans). En novembre 2009, PSA libre = 0,90 – d’où rapport PSA libre/total = 12,52
– Deux échographies en juin 2007 et janvier 2009, ne révèlent rien. Conclusion en janvier 2009 : hypertrophie prostatique (40 grammes) sans image hypoéchogène périphérique suspecte identifiable ni hypervascularisation focale.
– IRM en janvier 2010 : prostate de 50 grammes avec une infiltration adénomateuse centrale ; petit nodule non spécifique hypo intense ne prenant pas le contraste, en zone périphérique droite, sans effraction capsulaire, d’environ 11 mm, ne prenant pas le contraste, pouvant mériter une biopsie.
– Quatre biopsies, avec foyers tumoraux analysés en mars 2010, sans engainement des filets nerveux ni invasion capsulaire (3 biopsies au niveau du lobe gauche mettant en évidence des foyers tumoraux de 1mm, 2mm et 3 mm et correspondant à un adénocarcinome peu et moyennement différencié, 1 biopsie au niveau du lobe gauche avec un foyer tumoral 2,5 mm correspondant à un adénocarcinome moyennement et peu différencié).
– score de Gleason 3 + 4 = 7
– scintigraphie : absence d’argument scintigraphique évident pour des lésions osseuses secondaires, les anomalies constatées faisant plutôt évoquer les lésions arthrosiques.

Je ne suis pas convaincu qu’à l’âge de 66 ans la recommandation des urologues chirurgiens de s’orienter avant tout vers une prostatectomie constitue la meilleure thérapeutique, quand je considère les conséquences possibles que constituent l’incontinence (temporaire à 50%, jusqu’à 15% pendant 1 an ou plus, voire lourde et définitive à 5-10%), et l’impuissance (100% si la conservation des bandelettes n’est pas possible, 20 ou 50% selon qu’une ou 2 bandelettes peuvent être préservées). L’incontinence urinaire me parait particulièrement difficile à supporter.

D’autre traitements sont possibles dans mon cas semble-t-il (j’ai également consulté dans ce sens) : radiothérapie ou curiethérapie avec traitement hormonal néo-adjuvant (Casodex, 6 mois dans le premier cas, 3 mois dans le second). Les risques d’impuissance apparaissent plus faibles, et les risques urinaires ou de rectite ont, si je comprends bien, des conséquences moins invalidantes, et plus faciles à soigner que l’incontinence urinaire issue d’une prostatectomie.

Mes questions.

1- Mon âge (66 ans) plaide-t-il nécessairement dans le sens de l’ablation totale qualifiée de traitement de référence ? Est-il établi qu’à cet âge l’ablation totale accroîtrait le taux de succès ?

2- De manière générale, pour un cancer localisé, le taux de succès de la radiothérapie et de la curiethérapie sont-ils bien voisins de la prostatectomie ? Quelle décote le risque intermédiaire de Gleason 7 induit-il ?

3- Le risque de récidive locale, si j’ai bien compris, est dû, en cas de prostatectomie,
Notamment, à la difficulté de supprimer chirurgicalement tous les foyers cancéreux, et serait de l’ordre de 15 à 20%.
Est-il équivalent en cas de radiothérapie et de curiethérapie à celui de la prostatectomie ? Car j’ai lu un article du Professeur Cosset qui semble indiquer que la récidive n’est plus possible avec les doses des traitements de radiothérapie moderne. Ai-je correctement interprété cette lecture ?

4- Si le risque de récidive locale en cas de radiothérapie et de curiethérapie est équivalent à celui de la prostatectomie, quels sont les traitements de seconde intention possibles dans les deux hypothèses de radiothérapie et curiethérapie, en excluant la prostatectomie de sauvetage puisqu’elle induit en les amplifiant les séquelles d’une prostatectomie de première intention.

5- Dans ces conditions une radiothérapie ou une curiethérapie sont elles envisageables dans mon cas particulier, et avec quelles chances de succès ?

Par avance, je vous remercie très sincèrement de votre aide face à une décision personnelle qui demeure très complexe.

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