A 50 ans, j’ai choisi la prostatectomie

Je me serai bien passé d’être l’un des benjamins de ce forum,mais autant que mon témoignage serve à la réflexion de ceux qui, comme moi malheureusement , apprennent à 50 ans qu’ils sont atteints de ce cancer.
Rappel des faits: un taux de PSA de 4,23 a amené mon médecin à me prescrire une échographie « par précaution », laquelle a révélé une prostate un peu plus volumineuse que la normale, ce qui a entrainé une visite chez un urologue, qui, « par précaution », a pratiqué une biopsie qui a révélé un adénocarcinome inframillimétrique. Autrement dit, petit cancer , certes, mais gros effet garanti!
Un taux de Gleison de 6 (3+3) , donc pas de précipitation.
Mon urologue m’a donc énuméré les quelques traitements possibles, mais en fait, compte tenu de mon âge, seuls 2 restaient d’actualité; la prostatectomie ou la curithérapie. J’ignore pourquoi il a écarté d’office l’ablatherm.
Il m’a envoyé chez un radiothérapeute et un curithérapeute pour avis. L’unanimité s’est faite pour la prostatectomie, ce que me confirmait d’ailleurs mon médecin traitant. L’argument « choc » : à 50 ans le fait d’introduire de la radioactivité dans le corps pourrait (c’est au conditionnel bien sûr) induire des cancers dans d’autres organes d’ici une vingtaine d’années. La technique n’existe que depuis 15 ans, pas assez de recul pour connaître les effets à long terme.Autre argument: on se remet généralement mieux d’une ablation à 50 ans plutôt qu’à 65 ou 70 ans.
J’ai donc subi la prostatectomie le 15 septembre 2006 sous coeliocospie . Aujourd’hui, aucun regret! Le cancer était plus gros qu’initialement diagnostiqué. Tous les avis convergent: à 50 ans tu as bien fait, me dit on souvent.
Aucune incontinence urinaire n’est apparue. Quant aux problèmes d’érection, comme beaucoup d’entre nous, les piqûres d’Edex font leur petit effet (je dis bien « petit ») mais j’en suis à la 3ème piqûre à ce jour , alors pas de panique!
Je sais que ce sera long. L’important est d’être bien entouré, que ce soit par les proches ou par l’équipe médicale. Avec le moral, c’est déjà 50 % du chemin qui est fait.